Accès à l’internet : la Banque Mondiale soutient quatre africains dont la Guinée

Dans le cadre de l’accélération de la transformation numérique en Afrique de l’Ouest, la Banque mondiale a approuvé le 1er décembre 2023 à Washington un programme d’un montant de 266,5 millions de dollars (financé par l’IDA) visant à améliorer l’accès à Internet en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau et en Mauritanie. Ce financement permettra également de promouvoir un marché numérique unique, de renforcer la connectivité, d’accroître les opportunités d’emploi et de combler les écarts entre les sexes en matière de compétences numériques, de services financiers et d’entrepreneuriat en Afrique de l’Ouest.

À travers cette initiative régionale, la Banque mondiale entend favoriser la collaboration avec l’Union africaine, l’Alliance Smart Africa et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le but de renforcer les capacités institutionnelles de gestion et de promotion des marchés numériques.

Cette assistance de la Banque mondiale intervient à un moment où l’accès à Internet connaît des difficultés, notamment en Guinée. La Banque mondiale déplore également que, malgré les progrès réalisés dans l’expansion de la couverture mobile haut débit, l’Afrique de l’Ouest présente toujours d’importantes lacunes en matière de connectivité, d’accès et d’utilisation du numérique. Selon le communiqué de presse de l’institution, le taux d’adoption des services mobiles haut débit reste inférieur à 40 %, principalement en raison de prix de détail trop élevés. Les déficits d’infrastructures, notamment en ce qui concerne la connectivité internationale et le déploiement de dorsales de fibre optique, demeurent des obstacles majeurs à la satisfaction de la demande croissante de données et de services en ligne.

Pour Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient à la Banque mondiale, ce programme vise non seulement à façonner le paysage numérique de la région, mais aussi à promouvoir l’intégration régionale grâce à la collaboration et à des investissements stratégiques. Elle souligne également l’importance de surmonter les barrières, de favoriser la croissance d’un écosystème numérique dynamique et de donner aux populations et aux entreprises locales les moyens de réussir à l’ère du numérique.

C’est pourquoi l’initiative s’attache à « réduire la fracture numérique en abaissant le coût des services Internet dans la région, en encourageant la concurrence entre les fournisseurs de services et en améliorant les infrastructures sous-jacentes, avec à la clé de nouvelles perspectives d’emploi et l’accès à des services pour 1,3 million d’habitants. L’objectif est notamment de toucher 50 % de femmes et les personnes en situation de handicap ».

Le DTfA/WARDIP soutiendra plus particulièrement les travaux de l’Alliance Smart Africa pour renforcer les capacités des décideurs et des responsables politiques africains en matière de transformation numérique. Les entreprises et les fournisseurs de services TIC bénéficieront d’un soutien pour promouvoir un marché numérique régional propice à la croissance. Tandis que les entités du secteur public, les universités et les organismes de régulation recevront un appui ciblé pour renforcer leur contribution au développement numérique, indique le communiqué de presse.

Le DTfA/WARDIP est en phase avec les initiatives continentales et sous-régionales menées en Afrique. Il contribuera à orienter l’Afrique vers un avenir inclusif et s’inscrit pleinement dans la vision stratégique de l’UA en faveur de la création d’un marché numérique unique d’ici 2030. Cela se fera grâce à l’élaboration de politiques et de réglementations appropriées pour une transformation numérique coordonnée sur le continent.