Comme annoncé précédemment, une délégation de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), conduite par le vice-président du parti Bano Sow et Cellou Baldé, responsable des fédérations à l’intérieur du pays, a été agressée ce mercredi 19 juin 2024, alors qu’elle tenait une réunion dans une cour fermée d’un des responsables du parti dans la localité.

Dans cette agression, des responsables et militants de l’UFDG ont été arrêtés par des éléments des forces de défense et de sécurité. Certains ont même été tabassés et conduits manu militari en prison. Cette attaque aurait été opérée en présence du préfet et du responsable de la gendarmerie préfectorale de Gaoual.

‘’C’est dans le cadre du renouvellement des structures de base de l’UFDG, qu’on a décidé de faire venir la Direction nationale du parti en appui, pour qu’on puisse sensibiliser nos responsables à la base. Donc, on a convoqué deux responsables de chaque section, c’est-à-dire, de toute la préfecture de Gaoual, de Foulamory à Gaoual centre.

Cet après-midi, nous avons reçu le vice-président Bano Sow, qui était accompagné de l’honorable Cellou Baldé. On a commencé la réunion. Mais à notre fort étonnement, on voit le préfet de Gaoual, avec le commandant de la gendarmerie, la police, et d’autres militaires venir sur nous. Ils nous ont salués, on a répondu. Ensuite, ils nous ont dit qu’on ne doit pas faire des réunions ici. Nous avons répondu que c’est une réunion de notre parti, nous pouvons tenir des réunions ici. C’est dans la cour d’un de nos militants. Ils ont dit Non, vous ne pouvez pas faire ça ici. Dès qu’on a commencé à parler, ils se sont jetés sur les jeunes. Honorable Cellou Baldé et Bano Sow ont calmé les esprits, nous, on essayait de les expliquer qu’on n’est pas en violation de la Loi. Parce que c’est si on tenait cette réunion dans un lieu public, à la maison des jeunes ou dans un endroit public, qu’on devrait écrire une lettre pour les informer. Mais là, on est reçus chez un de nos responsables, dans sa cour, à son domicile. On n’est pas en violation de la loi. C’est comme ça ils se sont jetés sur les jeunes ici, on s’est bagarrés juste derrière la cour. Le préfet a dit de faire monter un jeune, ils lui ont fait monter en le tabassant, même sa tête a été piétinée par ces gendarmes.

Nous sommes sortis, honorable Cellou Baldé les a confrontés, on a discuté avec eux un peu. Et puis, là où je vous parle, c’est le camp qui arrive. Ce sont les pick-ups du camp qui arrivent là où je vous parle là. Maintenant, ce n’est plus la police, c’est la gendarmerie et l’armée. Tout ce qui nous arrivera, nous les tenons responsables. Nos vies sont en danger’’, a confié Maii Kadidia Bah, une des responsables de l’UFDG influente dans la préfecture de Gaoual. Elle accuse Ousmane Gaoual Diallo, actuel ministre des transports, porte-parole du Gouvernement radié du parti, d’être derrière cette attaque.

‘’Nous soupçons Ousmane Gaoual Diallo d’être derrière cette situation. Il n’y a que lui qui peut le faire. Parce que nous avons tenu nos réunions à Boké, on n’a pas reçu la présence des autorités, à Labé, Kindia, Mamou et partout, nous n’avons pas reçu la présence des autorités. Pourquoi à Gaoual ? Parce qu’il a peur que le Général Mamadi Doumbouya sache que le parti continue d’exister à Gaoual. Parce qu’il a vendu des illusions, menti qu’il a tué l’UFDG à Gaoual’’,a accusé cette responsable du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.

A plusieurs reprises, nous avons tenté d’avoir la version du préfet de Gaoual, mais en vain.

Madiou BAH.

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