Après avoir réussi à organiser le certificat de fin d’études élémentaires sans aucune défaillance majeure, les autorités scolaire et administrative de Kissidougou ont procédé ce vendredi 14 juin 2024, au lancement officiel des épreuves du BEPC (Brevet d’Études du Premier Cycle). C’est le lycée Soundiata Keita qui a été le théâtre de cette cérémonie de lancement des épreuves, présidée par le préfet colonel Charles Kolipé Lamah, qui avait à ses côtés le directeur préfectoral de l’éducation, le délégué national et plusieurs autres cadres de la préfecture.
Finalement, c’est dans une des salles dudit centre que ces officiels se sont retrouvés pour ouvrir en toute sécurité, l’enveloppe qui contenait les sujets de l’épreuve de ce matin. Profitant de ce court instant, le préfet a prodigué de sages conseils aux candidats et aux surveillants, tout en les rassurant de la détermination de l’État guinéen à qualifier d’avantage le système éducatif. L’homme en treillis a invité les candidats à plus de discipline, avant de mettre les surveillants devant leurs responsabilités dans l’application du slogan ‘’tolérance zéro’’.
Quelques instants après le lancement, le directeur préfectoral de l’éducation de Kissidougou, Sékou 1 Traoré a livré à chaud ses impressions à la presse locale.
‘’Je suis très satisfait du climat dans lequel le lancement des sujets du BEPC s’est déroulé dans ma juridiction. Permettez-moi d’abord de remercier le ministre Jean Paul Cedy qui, depuis sa nomination à ce poste, a fait de la promotion de l’école guinéenne son cheval de bataille. Sur ce, il a toujours prôné la sensibilisation, ce qui est une manière de dire que nous ne devons pas stigmatiser ces examens, c’est-à-dire, on peut rester dans le cadre ordinaire et réussir à organiser un bon examen. A travers ces examens, bien sûr, on évalue les élèves, mais en même temps, nous sommes en train d’évaluer notre système éducatif. C’est pourquoi, on dit souvent ‘qui évalue s’évalue aussi’.
Alors, ici à Kissidougou, toutes les bonnes décisions ont été prises pour réussir un examen crédible dans un climat détendu et apaisé. Nous avons créé pour le BEPC 11 centres dont 1 dans la commune rurale de Yèndè Millimou, mais croyez-moi, ces centres sont clôturés à 95%. En tout cas, après avoir passé une année scolaire bien réussie où les programmes ont été épuisés, nous souhaitons avoir beaucoup d’admis, même si dans cette quantité, nous allons exiger la qualité à travers le respect strict des dispositions édictées par le sommet’’, a-t-il déclaré.
Quant à Djiguiba Sacko, le délégué venu du département, il s’est également prêté au même exercice devant la presse locale. Dans sa communication, le directeur national de l’éducation préscolaire a mis l’accent sur le respect des principes de cet examen.
‘’D’abord, je dirai que mes impressions sont globalement bonnes depuis mon arrivée sur la terre bénie de Kissidougou où j’ai supervisé d’abord le C.E.E qui s’était déroulé sans incident majeur. En ce qui concerne le BEPC, nous n’avons pas croisé les bras, car pas plus tard qu’hier jeudi, nous avons réuni tous les acteurs impliqués dans le déroulement du BEPC à Kissidougou, je veux parler des chefs de centre, les cadres de la DPE et surtout les surveillants. C’était une réunion de cadrage et de sensibilisation au cours de laquelle, nous avions passé en revue quelques articles contenus dans les règlements généraux régissant ces examens, notamment les articles 48, 49 et 50 qui rappellent les rôles et les responsabilités des chefs de centres, des secrétariats et des surveillants. Les échanges ont été très fructueux et je pense que cela aura un impact positif sur le bon déroulement du BEPC à Kissidougou’’, s’est-il réjoui.
Plus loin, le délégué national a commenté devant la presse ce que son département qualifie de « dédramatiser » les examens nationaux. ‘’Le ministre dès sa prise de fonction, a pensé que les examens stressent beaucoup l’ensemble des acteurs y compris les partenaires, c’est-à-dire, les syndicats, les parents, les surveillants et jusqu’aux élèves. Donc, il fallait casser ce rythme qui ne rassurait pas. On doit chercher à considérer ces examens comme de simples évaluations de passage. La seule particularité, c’est qu’on regroupe les candidats des différentes écoles dans un même centre sans leurs enseignants et on les soumet à un sujet unique sur toute l’étendue du territoire. Donc, pour moi, à part ces particularités, les examens c’est comme les compositions de passage. Alors qu’on arrête de stresser les gens et qu’on arrête un peu de dramatiser les examens nationaux en Guinée. Nous ne voulons pas avoir des candidats apeurés, mais nous voulons des candidats rassurés et sereins’’, a-t-il détaillé.
Rencontré à la direction préfectorale de l’éducation de Kissidougou, le chef cellule examen, Teinkiano Élie a fourni les statistiques du BEPC à Kissidougou.
‘’Cette année, nous avons présenté en total 3528 candidats dont 1365 filles répartis comme suit: à l’enseignement général, ils sont 3409 dont 1340 filles et en franco-arabe, il y a 119 candidats dont 25 filles. Retenez que depuis l’ouverture, la cellule examen est sur pieds pour dresser le listing des candidats et les photographier. Nous avons été même rencontrés certains candidats sur les lits de malade pour les photographier. Nous avions très tôt dressé la liste des enseignants présélectionnés pour la surveillance, une liste qui a été actualisée. Ensuite, nous avons procédé à identifier et équiper les centres ; donc, jusqu’à date, nous sommes en action pour réussir des examens de qualité à Kissidougou’’, a-t-il fourni.
À rappeler qu’au cours de la session précédente, Kissidougou avait récolté 945 admis au BEPC sur 2279 candidats évalués tout profil confondu, soit un taux global de réussite de 41%.
Depuis Kissidougou, Ousmane Nino SYLLA, pour Lerevelateur224.com.
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