Coopération : Un séminaire pour parler de l’amitié sino-guinéenne organisé à l’Institut Confucius de l’UGANC

Dans un effort continu pour approfondir les liens historiques et renforcer la coopération entre la Chine et la Guinée, l’Institut Chine-Afrique et l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry ont conjointement organisé un séminaire le lundi 11 mars 2024. Placé sous le thème de l’amitié et de la coopération sino-guinéennes ainsi que de l’inspiration mutuelle entre les civilisations chinoise et africaine, cet événement s’est déroulé à l’Institut Confucius, une institution se trouvant au sein de l’UGANC.

Pour le Pr Alpha Kabinet Keita, participer à un événement axé sur l’amitié et la coopération entre la Chine et la Guinée revêt un caractère honorifique : « Ce symposium qui se tient à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry contribue avec d’autres types d’activités au renforcement de l’amitié entre la Chine et la Guinée. Ça permet, à l’égard d’autres événements, de mieux comprendre la coopération et les activités développées par la Chine dans divers endroits du monde mais aussi sur en Guinée. C’est l’une des activités qui contribue non seulement à la connaissance de la Chine mais aussi à l’extension de la culture chinoise, à travers le monde. Et cela nous permet en Guinée de mieux comprendre, au-delà des activités menées sur le plan officiel et sur le plan administratif. »

L’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry se réjouit de sa collaboration avec l’Institut Confucius, qui joue un rôle crucial dans la formation de jeunes Guinéens à la langue et à la culture chinoises, favorisant ainsi le développement intellectuel et culturel du pays.

Le Pr Alpha Kabinet Keita a également souligné le rôle crucial de la coopération entre les institutions d’enseignement supérieur des deux pays, en déclarant : « L’importance c’est la coopération entre les institutions d’enseignement supérieur de la Chine et celles de la Guinée et que cette coopération servirait à la mobilité des enseignants et des étudiants comme on le fait déjà avec l’institut des chemins de fer au sein de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry. »

De son côté, l’ambassadeur de Chine en Guinée, Huang Wei, a souligné l’importance historique des relations sino-guinéennes, remontant à plus de 65 ans, marquées par un soutien mutuel et une coopération fructueuse. « La Guinée a été le premier pays d’Afrique subsaharienne à établir des relations diplomatiques avec la Chine. Au cours des 65 années écoulées depuis l’établissement des relations diplomatiques, nos deux pays, ensemble sur le même bateau, ont partagé heurs et malheurs », a-t-il déclaré.

Il a également mis en avant les nombreux projets de coopération entre les deux pays, notamment dans les domaines des infrastructures et de la santé, qui ont contribué au développement économique et social de la Guinée.

« Les 65 ans de relations sino-guinéennes ont été marqués par l’approfondissement des échanges et de l’inspiration mutuelle. Depuis 1968, la Chine a envoyé plus de 730 personnels soignants lors de 30 missions médicales en Guinée. Ils ont travaillé aux côtés de leurs confrères guinéens pour sauver les mourants et soigner les blessés, ainsi que lutter contre Ebola, la Covid-19 et d’autres épidémies et catastrophes, créant de nombreuses premières dans les services médicaux et sanitaires guinéens, et inscrivant de brillants chapitres dans les annales de la coopération médicale et sanitaire entre les deux pays. Depuis 1973, la Chine a aidé la Guinée à cultiver quelque 2 000 talents hautement qualifiés dans divers domaines par l’octroi de bourses gouvernementales et la mise en œuvre de divers programmes de formation, et l’Institut Confucius de l’UGANC a formé plus de 5 000 apprenants de chinois en Guinée depuis 2018. Tout cela a aidé la Guinée à transformer ses dividendes démographiques en force motrice pour le développement et à promouvoir un développement de haute qualité », a-t-il souligné.

Lors de ce séminaire, l’ambassadeur de la Chine a évoqué les défis économiques mondiaux et les conflits géopolitiques : « Actuellement, la reprise économique mondiale est faible, les conflits géopolitiques s’intensifient, les tendances protectionnistes progressent, les grands changements inédits depuis un siècle dans la situation mondiale s’accélèrent, et le monde est entré dans une nouvelle période de turbulences et de transformations. »

Le diplomate chinois accuse certains pays d’ingérence dans les affaires intérieures de son pays : « La mondialisation se heurte à des contre-courants, et la politique de cloisonnement poursuivie par certains pays a sérieusement entravé les échanges civilisationnels normaux entre les pays. Certains pays ont de graves préjugés à l’égard de la Chine et craignent son développement. Ils s’ingèrent dans les affaires intérieures de la Chine dans des domaines tels que le Xinjiang, Hong Kong, Taïwan et les droits de l’homme, et cherchent à éliminer la Chine du domaine de la haute technologie. »

Il poursuit en déclarant que face à la situation internationale, le président chinois a fait des propositions : « Face aux changements profonds et complexes de la situation internationale, le président chinois Xi Jinping, prenant en compte les intérêts communs du peuple chinois et des peuples du monde, a proposé de manière créative la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, offrant une réponse chinoise à la question de savoir quel type de monde construire et de quelle manière le construire, ce qui est également le noble objectif poursuivi par la diplomatie de grand pays à la chinoise dans la nouvelle ère. »