
En Guinée, les médias sont plongés dans une grave crise. Le bras de fer avec les militaires au pouvoir a occasionné la fermeture de plusieurs entreprises de presse très critiques envers la junte dirigée par le Général Mamadi Doumbouya.
Dans la ville de Mamou, chacun y va de son commentaire, après la sortie de deux commissaires de la Haute Autorité de la communication (HAC) portant de graves accusations de corruption contre certains patrons de médias. Ces commissaires ont été suspendus par après de leurs fonctions jusqu’à nouvel ordre pour faute lourde.
Face à cette situation, des citoyens de Mamou interrogés par notre correspondant régional ce vendredi 14 juin 2024, ont exprimé leurs cris de cœur par rapport à cette actualité qui défraie la chronique. C’est le cas de Thierno Issa Barry.
‘’Ce que nous traversons dans ce pays, c’est vraiment déplorable et je crois que pour tout patriote, il est temps d’interpeller les autorités à aider le pays, aider ces médias. Nous remercions Dieu, parce qu’au moins, sur les 6 radios privées, on se débrouille avec les 4 qui fonctionnent actuellement. Le problème de courant est là, la vie est chère, nous avons des familles à nourrir. Vous voyez, c’est difficile.
C’est pourquoi, je profite de votre micro, pour lancer un appel solennel, je dis bien solennel à tout le monde, pour qu’en fin, qu’on nous sorte de cette situation douloureuse’’, a-t-il plaidé.
Younoussa Diallo a quant à lui, laissé entendre que malgré la sévérité des autorités de la transition, la préfecture de Mamou s’en sort un peu dans cette situation.
‘’Franchement, je n’ai pas besoin de commentaires puisqu’on est tous ici à Mamou. Nous avons combien de radios privées ici ? C’est 6 y compris la radio rurale qui est un média public. Mais, partout où moi j’ai sillonné dans ces derniers temps à travers la Guinée, sans doute, je pourrais dire que Mamou est l’une des villes où franchement, malgré toutes ces crises, les 6 radios, deux sont impactées. Ce que nous regrettons d’ailleurs beaucoup, mais les restes font comme elles peuvent pour satisfaire la population. C’est pourquoi, jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas de manifestation.
Donc, en tant que Guinéen, je compatis à la douleur de ces médias qui ne travaillent pas et j’encourage aussi beaucoup ceux qui animent actuellement pendant la journée’’, a-t-il fait savoir.
Pour Joséphine Balamou, commerçante, les hommes de médias doivent s’unir pour conjuguer le même verbe, au lieu de lutter en rangs dispersés.
‘’J’écoute régulièrement toutes les radios. Moi, personnellement, je ne rencontre pas assez de difficultés dans la journée. Puisque les autres radios qui ne sont pas fermées, la plupart animent souvent des émissions que moi j’écoute au marché en mettant mon écouteur aux oreilles. Le seul conseil que je peux dire aux journalistes, c’est d’être unis comme un seul homme, c’est-à-dire, ils ne conjuguent pas le même verbe, comme c’est le cas aujourd’hui’’, a-t-elle constaté.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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