Au terme de leur 64ème session ordinaire tenue dimanche dernier à Abuja, capitale fédérale du Nigeria, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO), ont pris de fortes décisions sur les quatre juntes au pouvoir en Guinée, au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
L’interdiction de voyage et des autres sanctions ciblées imposées aux Présidents, premiers ministres et ministres des affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso de la Guinée et du Niger sont désormais pas d’actualité. Une décision saluée par le leader du parti l’UGDD qui pense que l’institution sous-régionale pourrait finalement se rapprocher des pays en transition militaire afin de faciliter le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
« Je pense que la CEDEAO a tiré des leçons de la tension entre elle et certains pays de l’Afrique de l’Ouest sous transition militaire. Souvenez-vous après avoir menacé de chasser la junte militaire nigérienne, on va donc dire que cette institution est revenue à la raison, même si l’option militaire qu’elle essayait de brandir était de se ridiculiser à juste titre parce que c’est un Président démocratiquement élu qui était au Niger. Alors on peut dire globalement que c’est une bonne chose que la CEDEAO ait décidé ainsi afin d’apaiser les tensions. C’est aussi diplomatiquement bien, puisque ça permet à l’institution de se rapprocher de ces pays sous transition militaire qui, entre guillemets sont plus ou moins hostiles à la CEDEAO.
Parlant du cas spécifique de la République de Guinée, l’opposant guinéen a rappelé que tout le monde sait qu’il y a eu un accord dynamique entre la CEDEAO et notre pays sur un chronogramme de la transition de deux (2) ans. Les dix (10) points qui ont été validés dira plus loin, même s’il y a un retard, mais les activités sont en train d’être menées. C’est pour donc dire selon que la CEDEAO se satisfait un peu de la volonté des pouvoirs de ces quatre (4) pays en transition d’organiser des élections.
Pour l’ancien sociétaire de l’ANAD, la CEDEAO en prenant une telle décision, aurait compris des enjeux financiers quant à l’organisation de ces élections en Guinée, au Mali, au Burkina Faso mais aussi au Niger. D’où ladite décision pourrait permettre aux Présidents, aux premiers ministres et ministres des affaires étrangères de ces États d’être désormais : « libres de tout mouvement pour pouvoir négocier avec les institutions internationales et partenaires techniques et financiers pour le financement de leurs différentes activités afin de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel».
Sâa Robert Koundouno
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