Energie : le gouvernement a besoin de 500 millions US pour résorber la crise. (PM)

Emergence-Comme il fallait s’y attendre, le Premier ministre a abordé la crise d’électricité lors de la déclaration de la politique générale de son gouvernement devant le Conseil national de transition (CNT).

D’abord le locataire du Palais de la Colombe s’est félicité de la coopération avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire ayant permis d’amortir le déficit. Même si le mystère reste entier sur le coût de l’interconnexion depuis le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Selon le Premier ministre, 500 millions de dollars suffiraient à définitivement résorber la crise énergétique guinéenne. Un montant presque de moitié moins important que la facture qu’aurait coûté la reconduction du contrat avec la centrale thermique flottante du bateau turc Karpowership.

En attendant, M. Bah estime que le travail doit se poursuivre avec la mise à disposition de 500 mégawatts d’énergies renouvelables prochainement sur 1000 nécessaires, afin de prévenir l’année prochaine la crise traversée pendant la période d’étiage en 2024. « Nous avons engagé des discussions avec d’autres partenaires pour le développement en Guinée de 500 MW d’énergie solaire. L’objectif à moyen terme est de disposer d’une capacité additionnelle d’énergie mixte d’au moins 1 Gigawatt », a-t-il précisé.

Bah Oury a dénoncé la politique qui consiste à vendre de l’énergie à EDG. Il a annoncé la nationalisation imminente, sans préciser comment, de toutes les infrastructures énergétiques (détenues par des privés). EDG absorberait 4 000 milliards de francs guinéens de subvention « pour peu de résultats », regrette un Premier ministre plus que jamais convaincu de l’urgence à réformer la gouvernance de l’Electricité de Guinée.

Même que le Gouvernement mettra en place les « mesures nécessaires pour freiner le gaspillage d’énergie », notamment en limitant l’importation des équipements énergivores et non conformes, mais aussi en accélérant la pose des compteurs prépayés.

L’accès à l’eau potable pour tous est l’une des priorités du gouvernement, affirme-t-il. « Nous avons bouclé le financement de la 1ère phase pour l’adduction d’eau du grand Conakry pour un montant de 500 millions de dollars américains. En même temps, le programme villageois d’eau potable sera accéléré », a conclu le Premier ministre Bah Oury.

Naplèlon