Les Forces Vives de Guinée (FVG) sont mécontentes de la sortie médiatique du nouveau Premier ministre ce mardi 12 mars 2024. Invité sur Rfi, Bah Oury s’est exprimé sur la durée de la transition. Il a déclaré que l’un des objectifs majeurs du CNRD est d’organiser le référendum constitutionnel d’ici la fin de l’an 2024 et que 2025 sera la période idéale pour réaliser les autres processus du Chronogramme de la transition.
Après cette sortie du nouveau chef du Gouvernement de transition, les grandes formations politiques et les acteurs de la société civile guinéenne ont exprimé à travers une déclaration que « Cette déclaration du nouveau chef du Gouvernement confirme le renoncement par les autorités guinéennes à l’Accord dynamique conclu avec la CEDEAO en octobre 2022 et qui limitait la durée de la Transition à 24 mois. La Résolution du CNT qui fixait la durée de la Transition à 36 mois à compter du 5 septembre 2021 et tous les engagements pris par les autorités de rendre le pouvoir aux civils au plus tard le 31 décembre 2024 sont donc abandonnés. Cet aveu du Premier ministre est une illustration éloquente de l’échec de la gouvernance du CNRD dénoncée à plusieurs reprises par les Forces Vives de Guinée »,
Les Forces Vives de Guinée trouvent que le bilan du CNRD reste de nos jours sombre. «Après plus de deux ans de gestion unilatérale de la transition, la Guinée ne dispose pas de projet de Constitution, ni de Code électoral, ni d’Organe de Gestion des Élections, ni de Fichier, ni d’opérateur technique. Ces conditions indispensables à l’organisation des élections n’ont pas été réunies par manque de volonté politique », ont-elles déploré.
C’est pourquoi face à cette situation inquiétante, les Forces Vives de Guinée ont interpellé « l’opinion nationale et internationale sur la gravité de cette situation et lancent un appel au CNRD pour qu’il prenne la mesure de la crise et s’engage sans délai dans une dynamique de rectification de la transition afin d’éviter à notre pays le chaos. À cet effet, les FVG exigent du CNRD la mise en place d’un cadre de dialogue avec les forces politiques et sociales représentatives de la Nation, conformément à l’article 77 de la Charte de la Transition ».