Injonction faite aux partis de tenir leurs congrès: la cinglante réponse de l’ufdg à Mory Condé

« Le ministre Mory Condé, qui a toute sa vie devant lui, vient encore provoquer les partis politiques. Tout le monde sait qu’un parti politique doit investir un candidat pour le présenter. Mais nous ne sommes pas subordonnés au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Lorsque nous venons déposer une assemblée régulièrement élue, nous voulons des hommes et des femmes à leur place, que l’on appelle Conseil national. Lorsqu’on dépose un président élu qui n’est pas en fin de mandat, qu’est-ce que cela signifie ? »

Au cours d’une de ses récentes sorties médiatiques, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a mis en garde les leaders politiques dont les mandats sont arrivés à terme, les enjoignant d’organiser des congrès conformément aux textes régissant le fonctionnement de leurs partis, sous peine de se voir exclure des prochaines échéances électorales.

Lors de son assemblée générale hebdomadaire, tenue ce samedi 16 décembre 2023, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a vertement désapprouvé ces déclarations de son ministre de tutelle, Mory Condé.

Le vice-président du parti, Kalémoudou Yansané, soutient mordicus qu’ils ne sont pas subordonnés au ministère. Avant de l’exhorter à résoudre le problème par le consensus.

« Le ministre Mory Condé, qui a toute sa vie devant lui, vient encore provoquer les partis politiques. Tout le monde sait qu’un parti politique doit investir un candidat pour le présenter. Mais nous ne sommes pas subordonnés au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Lorsque nous venons déposer une assemblée régulièrement élue, nous voulons des hommes et des femmes à leur place, que l’on appelle Conseil national. Lorsqu’on dépose un président élu qui n’est pas en fin de mandat, qu’est-ce que cela signifie ? Au lieu de résoudre le problème par le consensus, il menace les partis politiques. Nous ne sommes pas dans une République aujourd’hui, mais dans un État. Nous avons une constitution. Tout doit être réglé normalement par le consensus. Les pouvoirs actuels doivent être dirigés par le consensus, pas par la dictature. Il faut qu’il comprenne cela. Vous voulez contrôler les partis politiques. Quel financement apportez-vous aux partis politiques ? Chaque fois que nous avons eu besoin d’organiser un congrès, une investiture, nous avons régulièrement invité les autorités du ministère de l’Administration du Territoire. Car, c’est la tutelle des partis politiques. Mais nous ne sommes pas là pour recevoir des ordres ou des diktats du ministère. Il faut qu’il cesse les provocations », a-t-il déclaré.