Justice/Madifing Diané vs UFDG : la caution fixée à 3 millions GNF, les débats s’ouvrent le 28 mars

Le procès pour diffamation, discrimination et abus d’autorité opposant l’ancien ministre de la Sécurité Madinfing Diané au parti politique UFDG s’est ouvert ce jeudi, 14 mars, au tribunal de première instance de Mafanco. L’audience de ce jour s’est limitée à la fixation de la caution. Sur cette caution, l’avocat de l’UFDG a voulu qu’elle soit fixée à un million de francs guinéens.  Le procureur a répliqué en demandant cinq millions en raison, dit-il, de la gravité des faits.

Après une demie heure de discussions, la caution a été finalement fixée à 3 millions de francs guinéens par le président du tribunal. Ce, malgré le fait que l’avocat du prévenu ait demandé auparavant un règlement à l’amiable.  En réplique, Me Béa a déclaré que le parti qu’il défend n’est pas liée au règlement à l’amiable. Il affirme que pour le moment, l’objectif est de faire la lumière sur cette affaire.

« Ce procès est celui de rétablir la vérité.  Tous les médias ont été témoins des propos tenus par monsieur Madifing Diané qui qualifie l’UFDG de parti fraudeur. Il est allé jusqu’à dire que l’UFDG a acheté des machines pour fabriquer des cartes d’électeurs.  Ce sont là entre autres des accusations grotesques, infondées, calomnieuses et diffamatoires… L’histoire a été tronquée. C’est une façon de salir ce grand parti, de jeter dans la poubelles l’histoire de ce grand parti. C’est inacceptable ! C’est pourquoi mon client a pris la décision de venir au tribunal pour blanchir son nom et sa dignité et rétablir les faits. Certes, l’UFDG est un grand parti, mais nous avons demandé un million comme caution pour prouver que c’est un parti de conviction qui ne dispose pas de moyens actuellement. Les caisses sont vides, le parti n’a absolument rien. Sa conviction c’est de faire circuler les valeurs de paix et de démocratie pour unir ses militants », a expliqué Me Salifou Béavogui, l’avocat de l’UFDG, au sortir de l’audience.

L’avocat de Madifing Diané a quant à lui donné les raisons pour lesquelles il a demandé un règlement à l’amiable. « Nous avons demandé un règlement à l’amiable pas parce que nous avons peur d’aller au procès, mais c’est parce que c’est toujours bon de proposer un règlement à l’amiable. Parce qu’un bon arrangement est mieux qu’un mauvais procès. Je vous assure que mon client sera là le 28 mars prochain », a-t-il dit.

L’audience a été renvoyée au 28 mars 2024 pour l’ouverture des débats.