La série noire des cas d’incendies continuent dans la commune urbaine de Kissidougou. Cet énième cas est survenu ce mercredi 5 Juin 2024, dans la concession de l’ex député François Socobois, au quartier Ernesto, juste derrière le collège du même nom.
Selon les témoignages recueillis auprès des voisins, c’est aux environs de 17 heures qu’une vague de fumée noire avait commencé à se dégager du grand bâtiment de la cour de l’ex député. Ce bâtiment de trois chambres, deux grands salons séparés était occupés par deux ménages dont les responsables sont tous des militaires. L’un est secrétaire à l’escadron mobile No.3 et l’autre est en service au centre d’instruction, d’infanterie et de recyclage de Kissidougou (C.I.I.R.K).
Pas de perte en vie humaine, mais les dégâts matériels enregistrés dans les deux ménages sont importants, car malgré la détermination et la solidarité des voisins, le feu a tout ravagé sur son passage. Le toit dudit bâtiment a été complètement consumé, tandis que le contenu des différentes pièces était calciné, sauf quelques meubles qui ont pu être sauvés grâce à la bravoure des jeunes du quartier.
Pour Tédouno Augustin Fara, la fréquence des incendies dans leur secteur est devenu inquiétante. ‘’Ça fait maintenant un quatrième cas d’incendie dans notre quartier en l’espace de 6 mois, je pense qu’il faut une enquête sérieuse pour ça. Aujourd’hui, c’est quand je me reposais tranquillement chez moi, que j’ai constaté la fumée chez mon voisin. Aussitôt, je suis venu voir. Mais ce qui m’a plus choqué, c’est que j’ai trouvé certains en train de filmer la scène avec leurs téléphones. Donc, j’ai mobilisé les femmes et elles ont pris les seaux pour aller chercher de l’eau. Avec d’autres jeunes du quartier, nous avons fait de notre mieux pour sauver quelques meubles. J’interpelle l’État à faire de la sécurité des citoyens une priorité. Aujourd’hui, Kissidougou est devenue une grande ville avec une forte densité ; donc, cette ville mérite d’avoir ses propres services de la protection civile’’, a-t-il sollicité.
Aïcha Oularé est l’une des victimes. Elle est à la fois choquée et surprise. ‘’Moi, ces derniers jours, j’étais malade et je suis toujours à la maison, mais aujourd’hui, j’étais partie accompagner les repas à une de mes camarades qui a accouché au quartier Limania. Je suis même partie avec deux de mes enfants et j’ai dit au troisième de m’attendre à la maison. A peine je rentrais chez ma camarade, on m’avait appelé pour m’annoncer que le feu s’était déclaré chez moi. En tout cas, chez nous, rien n’a été récupéré sauf les habits que je porte maintenant. Mais cela m’inquiète vraiment, parce que nous n’avons pas d’électricité la journée. Ca donne à réfléchir, c’est pourquoi, la gendarmerie et la police doivent nous aider à trouver les causes de ce phénomène d’incendie qui se multiplient de manière inquiétante’’ a-t-elle déclaré.
À noter que c’est le quatrième grand incendie dans ce même secteur en l’espace de 4 mois. Tout récemment, une boîte de nuit a été ravagée par un incendie dans le même parage. Le dénominateur commun de ces cas d’incendie, c’est que leurs origines resteront toujours inconnues, malgré les multiples enquêtes ouvertes par la gendarmerie. Les citoyens se demandent à quand ces enquêtes ouvertes seront fermées ?
Depuis Kissidougou, Ousmane Nino SYLLA, pour Lerevelateur224.com.
L’article KISSIDOUGOU: Deux militaires perdent tout dans l’incendie de leur bâtiment au quartier Ernesto est apparu en premier sur lerevelateur224.
