La vie associative, notamment à travers les groupements de femmes, a actuellement le vent en poupe à Thianguel Bori. Apparemment, dans cette localité, les femmes ont fait sien de l’adage qui dit que » unis, nous sommes plus forts ». Car actuellement, on ne dénombre pas moins de 25 associations. Notamment chez les femmes.
Ces associations rythment en grande partie la vie économique et sociale de la localité. Agriculture, commerce ou encore tontine sont entre autres leurs principales activités.
Aujourd’hui, ce sont des centaines de femmes qui ont jeté leurs dévolus sur les activités que mènent ces groupements. Elles entendent ainsi parvenir à leur autonomisation.
Pour en savoir davantage sur les motivations, les retombées et les perspectives de ces pionnières de l’économie locale, Guineenews s’est intéressé de très près à leur quotidien.
Une prouesse dont l’agent de terrain de ces groupements se félicite : « C’est un réel plaisir pour moi de constater qu’à T. Bori les femmes mettent tout en œuvre pour leur émancipation. Et ce, surtout avec la prolifération tout azimut des groupements. Nous sommes passés de quelques groupements à 26 actuellement dans la localité. (…). Avec leurs activités, ces groupements font leur bout de chemin à la satisfaction de toutes », campe Alpha Amadou Diallo.
Dans le district de Déna, le tout premier groupement a donné naissance à quatre autres. Et elles sont environ 150 femmes à y avoir adhéré.
Kadiatou Lamarana Bah est la précurseuse de ces groupements dans le district. C’est elle la présidente du groupement Bhantal Déna qui signifie littéralement « développement » de Déna.
» (…). C’est simple. On s’est inspiré à travers les prouesses que certains groupements ou associations ont pu remplir. Après réflexion, je me suis dis que notre réussite se trouve dans l’union, dans la vie associative. C’est pourquoi ensemble nous avons lancé avec 34 autres femmes le groupement Bhantal Déna. Un groupement qui vient de célébrer ces neuf ans d’existence. Nous avons enregistré énormément de progrès, tant sur le plan social qu’économique », se réjouit à l’entame Dame Kadiatou Lamarana Bah.
Et toujours d’ajouter que le démarrage des activités au sein dudit groupement a été une véritable aubaine : » nous avons reçu des formations. Ça a été une opportunité pour nous d’apprendre à lire et à écrire ne serait-ce que les numéros de téléphones« , se félicite la présidente.
Sur la même lancée, Mariama Sadio Sylla trésorière du groupement renchérit en ces termes : » (…). Pour la pérennisation de nos activités et pour qu’il y ait un bon rendement, on s’est fixé des objectifs et on a établi des principes. On a démarré avec la culture du manioc et de l’arachide. Ensuite, on a petit à petit élargi nos activités. Notamment dans le secteur du commerce.
Et toujours pour la bonne marche au sein de l’association, on tient chaque semaine des réunions. Au cours de ces réunions, chaque membre doit payer au niveau de la petite caisse 500 GNF. Au niveau de la grande caisse c’est 5 000 GNF qu’on verse. Cette somme est partagée entre nous à la fin de chaque année. Les 500 GNF sont destinés à l’usage social. On les utilise entre les membres du gouvernement en cas de maladie, de cérémonie ou de décès. A travers cette union, il y a eu un vrai rapprochement entre nous d’un côté et de l’autre côté sur le plan économique chacun y profite », explique avec satisfaction la trésorière.
Poursuivant, Kadiatou Lamarana Bah ajoute: » aujourd’hui avec l’effort qu’on a conjugué, nous avons notre propre boutique de vente de denrées de première nécessité. On vend du riz, du sucre, de l’huile entre autres. C’est là-bas que tout le monde s’approvisionne. Et les membres du groupement et les personnes externes.
Les autres groupements issus du principal aussi ont démarré aussi leurs commerces. Il y en a un qui s’est focalisé sur la vente des habits. L’autre dans le savon et ainsi de suite » se comble la présidente.
A Petel Komo, un autre groupement avec lequel on a échangé nous a fait savoir que grâce à leur entente, ils se sentent beaucoup mieux. Les recettes issues du gouvernement sont réinvesties dans l’achat des chaises et autres ustensiles de cuisine pouvant servir lors des cérémonies.
Cependant, tout n’est pas rose au sein de ces groupements. Parfois ils manquent de moyens matériels et financiers pour mener à bien leurs projets. Ils sollicitent des appuis à tous les niveaux pour davantage atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés.