Munis de pioches et de dabas des passagers et des chauffeurs sont en train de ramasser les blocs de pierres et des mottes de terre, afin de se frayer un chemin. Malheureusement ils peinent toujours à ouvrir le passage. Mamadou Cissé, l’un des chauffeurs confronté à cette situation a confié à notre reporter que »depuis ce matin, ils travaillent avec les passagers dans la boue. Afin de trouver une déviation, pour contourner le camion remorque, en provenance de la Côte d’Ivoire qui s’est renversé avec sa marchandise. La route était bloquée et nous avons aussi fait une déviation. Un car aussi s’est foncé non loin du camion. On ne peut pas passer maintenant à côté même en moto », a-t-il indiqué.
Des véhicules de la société Société Diomandé service Soumahoro (SDS), Soumahoro transport ST), des remorques et des camions en partance pour Abidjan sont bloqués au centre de Borota, a-t-on appris par la même occasion.
Une Guinéenne qui s’est exprimée sous anonymat qualifie la situation de »honte. Les gens se moquent de nous par rapport à la route. Mais ils ont vraiment raison, leurs véhicules tombent chez nous.
Depuis combien d’années cette route traîne et pour les autres est finie. Pendant cette saison pluvieuse, ce sont des accidents malheureux en cascade qui se font sous l’œil impuissant des habitants.
Le président guinéen devrait ordonner la finition de cette route maintenant pour le bonheur des Guinéens et des usagers. Ce que nous sommes en train de faire, c’est de prier pour qu’il n’y ait pas de pluie.
Sinon nous allons passer la journée de demain ici. Il y a actuellement des véhicules qui font des jours pour pouvoir monter sur les collines entre la frontière et Lola.
Vraiment, le gouvernement guinéen doit penser aujourd’hui que cette route est une véritable porte d’entrée de recettes pour l’État guinéen », a-t-elle conclu.
Si la route menant de la Côte d’Ivoire à la frontière guinéenne est en bon état, c’est loin d’être le cas du côté de la Guinée. Où le tronçon N’Zoo-Lola n’est toujours pas achevé en termes de bitume.