MACENTA: les habitants de Taninézou confrontés à un manque criard d’eau potable

A Macenta, les habitants de Taninézou, un secteur du district de Niensou, relevant de la sous-préfecture de Binikala, vivent encore des réalités du moyen âge. Pendant la saison sèche, le seul puits, coincé sous une colline dans la brousse, à presqu’un 1km, est utilisé pour tous besoins par la population.

Impuissants face à cette situation, les citoyens de cette localité consomment cette eau qui est pourtant source de maladie. Ils sollicitent l’aide du gouvernement afin de leur fournir de l’eau potable qui est primordiale dan la vie de l’homme.

‘’La plus grande difficulté que nous avons, c’est le problème d’eau portable. C’est ce qui est notre grand souci jusqu’aujourd’hui. Ça amène des gens de notre secteur à dire que l’Etat nous a mis dans l’oubliette. Parce que Binikala, la sous-préfecture dont on relève, ne nous regarde pas. Macenta qui est notre chef-lieu de la préfecture, non plus; les autorités de là-bas ne nous viennent pas au secours en ce qui concerne l’eau potable chez nous. Pourquoi ils nous oublient de la sorte pendant que nous sommes dans le besoin?

La dernière fois, on avait demandé qu’on nous emmène un forage. Ils ont envoyé. Mais ce qui devrait être pour nous, ils sont venus nous dépasser pour aller réaliser ça à Monsoumadou qui est derrière nous. On se demande pourquoi cela? Ou bien ils l’ont fait par ethnie? Sinon, l’Etat avait envoyé trois (3) forages, ils ont réalisé 2 à Dôomè. Vraiment, nous souffrons beaucoup avec ce problème d’eau. L’eau, c’est la vie. Ça devrait être la moindre des choses que l’Etat puisse faire pour sa population. Il faut qu’il (le gouvernement) nous vienne en aide’’, a interpellé Komako Bâavogui, chef secteur de Taninézou.

Les femmes de la localité, les plus touchées par ce manque criard d’eau potable depuis les temps anciens, exposent le vrai visage de l’eau que la population continue de boire.

‘’Depuis que je suis venue ici à Taninézou, c’est seulement la souffrance. Et cette souffrance est liée primordialement au manque d’eau potable. Pendant la saison sèche, il faut qu’on prenne des gens pour dégager l’alentour du puits qui est presqu’à 1km du village. Ou bien, on met les futs sous la pluie. C’est cette eau qu’on utilise pour se laver, faire la cuisine et boire. Au cas où il ne pleut pas, on sera obligé d’aller en brousse pour puiser cette eau trop sale. Parce que si on envoie, il nous faut décanter et filtrer avant d’en consommer. C’est la souffrance d’eau que nous vivons. Il faut que le gouvernement nous aide, sinon, la maladie sera notre quotidien et voilà qu’on n’a pas de poste de santé même et la route, on en n’a pas’’, a lancé Mamy Loua.

Le gouvernement guinéen, sensé avoir la possibilité de fournir de l’eau potable à la population, est saisi de la situation. Espérons donc qu’une mesure soit entreprise pour soulager les habitants de Taninézou qui n’ont ni école ni route encore moins de l’eau potable.

 

 

De retour de Macenta, JOB BEAVOGUI, pour Lerevelateur224.com.

L’article MACENTA: les habitants de Taninézou confrontés à un manque criard d’eau potable est apparu en premier sur lerevelateur224.