MAMOU: Après avoir traversé la fête de Tabaski dans la galère, les femmes du marché avaria interpellent les autorités sur leur condition de vie

C’est une triste réalité que traversent les citoyens de Mamou, notamment les femmes, dont la plupart n’arrivent pas à nourrir quotidiennement leurs enfants. Après une fête de Tabaski passée dans la galère, elles sont nombreuses à interpeller ce vendredi 21 juin 2024, les autorités de la transition sur leur condition de vie.

Cinq (5) jours seulement après la fête de Tabaski, le constat reste déplorable chez ces mères de familles qui n’arrivent toujours pas à s’en sortir dans cette galère à laquelle elles font face. Dans le marché Avaria de Mamou, leurs cris de cœur sont nombreux envers les autorités de la transition.

‘’Rien ne va actuellement. Plus rien. On souffre beaucoup et les autorités doivent se lever pour nous aider. Les femmes que vous voyez ici dans ce marché, la plupart ont leurs domiciles très loin et chaque matin, il faut payer le transport. Personnellement, je quitte à 4 kilos chaque matin, je tape à pieds si je n’ai pas de transport pour venir ici et revendre dans ce marché. Je payais avant 7 000 GNF, aller-retour 14 000 GNF. Maintenant, c’est augmenté depuis longtemps. C’est 20 000 chaque jour. Calculez ça par mois, c’est 600 000. C’est pourquoi, nous demandons à travers vous les journalistes, pour que le président Mamadi Doumbouya et son gouvernement, aident encore les femmes.

Nous souffrons énormément encore depuis que cette fête est terminée. La plupart parmi nous ici, je peux vous jurer n’ont pas trouvé le jour de la fête de quoi mettre dans la marmite. Et nos maris ne travaillent pas aussi. Difficilement qu’on trouve de quoi nourrir nos enfants’’, a interpellé Safiatou Sow, une vendeuse dans ce marché situé au centre-ville de Mamou.

Pour Nènè Fatou Diallo, une autre vendeuse du même marché, l’État doit multiplier les efforts pour améliorer la condition de vie des femmes. ‘’Pour moi, aujourd’hui l’appel que je peux lancer au président, c’est d’aider la population. À Mamou ici, vous-mêmes vous pouvez constater autour de vous, la souffrance est là.

Dès 5 heures, on commence à marcher pour au moins essayer de venir à avaria ici, voir si on peut trouver quelque chose à vendre pour nourrir nos familles le soir. Et puis ça aussi, c’est vers les 20h, parfois 21h, ça dépendra du jour. Nos enfants sont nombreux. Mon enfant qui est à côté de moi comme ça, chaque jour quand nous venons ici, pour lui seul je dépense plus de 15 000 GNF. À part ce que je dois à un taximan pour envoyer à la maison pour mon mari et mes autres enfants.

L’État doit multiplier les efforts pour améliorer la condition de vie des femmes. Nous nous n’avons pas étudié pour savoir faire certaines choses comme eux. On ne connaît que cette activité de commerce et s’occuper du ménage. Si les autorités font quelque chose à la population, aux femmes, ils n’ont qu’à se rassurer que les femmes qui sont à l’intérieur du pays ont vraiment bénéficié. Mais on voit à la télé, on entend à la radio, mais après rien sur le terrain. Nous avons traversé la fête de Tabaski là dans la plus grande souffrance, parce qu’il y a la galère, et ça continue’’, a-t-elle déploré.

 

Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.

(+224) 626 013 546

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