Lors de ses réquisitions dans le sensible dossier des massacres du 28 septembre 2009, le procureur Sidiki Camara n’a pu retenir ses larmes, en évoquant la situation pathétique d’une victime qui aurait été violée pendant plusieurs semaines par les assaillants du 28 septembre 2009, avant d’être abandonnée dans la rue.
Depuis cet acte que certains considèrent comme une compassion à l’égard de la victime, certains avocats de la défense se servent désormais de cette situation pour descendre le parquet. Me. Lancinet 3 Camara, avocat du colonel Moussa Thiegboro Camara, qui a fait ses plaidoiries ce mardi 04 juin 2024, dit ne pas douter de la croyance ou de la moralité du procureur, mais que le flop est que personne n’a vu cette prétendue victime.
‘’C’est lui seul qui maîtrise la personne pour laquelle il a pleuré. Et j’ai une confiance totale en ce procureur, il est très religieux, il ne ment pas. Mais le drame c’est où? Ni les juges, ni nous, personne n’a vu cette personne là. Quelle était alors l’importance de pleurer ?
J’aurais compris qu’une personne qui dit avoir été violée qui était vue à huis-clos qu’on pleure pour elle. Comme ça, elle a été vue, elle a parlé. Donc, moi en tant qu’avocat, je dis tout simplement que c’était un exercice pour vider la mémoire’’, a-t-il tancé.
Mohamed FOFANA, pour Lerevelateur224.com.
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