Mois des droits des femmes : à la découverte d’une mécanicienne et d’une électricienne

A chaque 8 mars, le monde entier célèbre la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, Guineenews.org est allé à la rencontre de deux jeunes filles évoluant dans de deux domaines souvent exercés par des hommes. Kadiatou Mara est l’une d’elles. Elle pratique la mécanicienne depuis près de 5 ans. Cette jeune femme se sent épanouie dans ce qu’elle fait. Mara nous raconte sa passion pour ce métier.

« J’ai aimé ce métier depuis le collège. Très jeune, quand je voyais les mécaniciens exercer ce métier, je me voyais en eux, je disais un jour, je serai une grande mécanicienne. Alors quand j’ai arrêté mes études en 8ème année,  mon frère m’a encouragée d’exercer ce métier que j’aimais tant. C’est ainsi j’ai été retenu par ce garage où j’exerce depuis des années.

Dans ce garage, je ne suis confrontée à aucun sexisme. Nous sommes tous égaux ici. Je fais le travail que font les hommes et j’en suis ravie. Maintenant que j’ai la main, je compte ouvrir mon propre garage. Je suis prête mais je manque de financement. J’espère qu’un jour ça sera le cas. J’ai toujours été une personne de défis et de grande volonté.

J’encourage les femmes et jeunes filles de faire un métier, parce que seul le travail nous donnera le respect que nous cherchons tant. Quand une femme est financièrement indépendante elle est protégée contre toutes atteinte à la dignité » a-t-elle dit.

De son côté, Aissatou Diallo est une jeune fille qui a aussi opté pour un métier souvent associé aux hommes. Dans la vingtaine, cette jeune fille est passionnée de son métier d’électricienne. Elle explique cde qui l’a motivée à opter pour l’électricité : « L’idée de pratiquer, ce métier m’est venue en tête après mon divorce en 2019. J’ai décidé de faire un métier.  Comme j’avais arrêté les cours en 10 ème. J’ai décidé de faire une école professionnelle. Arrivé au centre de formation, j’avais l’embarras du choix. Il y avait beaucoup de métiers.  J’ai donc choisi d’être électricien vu que c’est un métier rare pour la gent féminine. J’ai toute suite aimé ce travail. Raison pour laquelle je n’ai pas voulu attendre la fin de mes études pour travailler. Je le pratiquais déjà.
C’est pourquoi je conseille les jeunes filles de travailler. Le travail permet de garder sa dignité parce qu’une femme qui n’a pas de boulot n’est pas respectée dans notre société
 », a-t-elle conseillé.

Les deux filles interrogées par notre rédaction aspirent toutes un jour ouvrir leurs propres ateliers. Elles ont l’espoir qu’un jour, ce rêve sera une réalité.