L’ancien président de l’Association Guinéenne des Éditeurs de la Presse Indépendante (AGEPI), Moussa Iboun Conté a réagi ce mardi 18 juin 2024, suite à la sortie de Djènè Diaby et d’Ibrahima Tawel Camara. Une sortie au cours de laquelle, ces deux commissaires de la haute autorité de la communication ont ouvertement affirmé que certains patrons de presse ont pris de l’argent avec les autorités de la transition.
Pour ce doyen de la presse guinéenne, même si ces deux commissaires ont déjà présenté des excuses aux concernés, les propos qu’ils ont tenus ne sont pas dignes des représentants d’une institution comme la haute autorité de la communication.
‘’C’est une situation qu’il faut déplorer. C’est regrettable qu’à ce niveau de responsabilité, que ceux qui devraient être des modèles, se comportent ainsi. Il faut reconnaître qu’au niveau de la HAC ne siègent des stagiaires, je crois que ce qu’ils ont posé comme acte, est indigne du comportement de quelqu’un qui devrait avoir le statut de sage. Vous remarquerez que cela a impacté négativement l’image de l’institution, mais cela aussi a fragilisé la clé de voûte de nos institutions, à savoir le président de la transition qui a le statut et l’étouffe du président de la République aujourd’hui. Donc, c’est une sortie qui n’a servi ni les médias dont ces commissaires sont censés protéger et ni les autorités de notre pays dont ces commissaires sont censés préserver et promouvoir l’image’’, a-t-il déploré.
Poursuivant, Moussa Iboun Conté a laissé entendre que les propos tenus par ces deux commissaires prouvent le manque de sérieux qui a caractérisé le choix des hommes et femmes pour meubler cette institution en 2020.
‘’Cela nous amène à avoir une réflexion approfondie sur les prochains choix qu’on va faire. Je pense qu’il ne faudra pas qu’on amène les gens à ce niveau de responsabilité, juste pour assouvir leur instinct grégaire. Ça, ce n’est pas une bonne chose et quand on arrive à la HAC, on arrive mûr. Les propos qui ont été tenus là-bas, on dit par exemple que les médias privés relèvent du ministère de l’information et de la communication. Quand un commissaire tient de tels propos, c’est très grave et quand on fait l’amalgame entre le rôle de commissaire et le rôle de militants et que cela transparaît à travers une déclaration, ça aussi c’est déplorable. C’est pourquoi, je dis une fois encore, ce qui est arrivé, la responsabilité est partagée. Il faudrait dorénavant, les journalistes que vous êtes, vous qui êtes des professionnels des médias, vous qui êtes actifs, que vous soyez présents dans le choix des hommes et des femmes qui sont appelés à animer une instance comme la haute autorité de la communication. Quand le moment va arriver, il faudrait qu’on vous entende, qu’on vous écoute. Ce qui arrive aujourd’hui à l’institution et aux médias, on a trois médias dont les licences ont été retirées. Aujourd’hui, l’image du pays et du président de la transition est impactée. Les médias sont impactés, il y a plus de 600 journalistes qui sont au chômage par l’incompétence et l’immaturité des hommes et femmes qui ont été choisis pour animer une telle instance. Si chacun des acteurs avaient joué son rôle, l’image du pays ne sera ternie’’, a-t-il martelé sur les ondes de Nostalgie Guinée.
CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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