Prévention des conflits dans la zone de Kagbélen : ce que le ministre Bogola Haba demande aux imams…

Le ministre de la Jeunesse et des Sports a communié hier samedi avec le Réseau des Jeunes pour la Paix et le Développement Durable (RJPDD).

Accompagné de quelques acteurs politiques, des conseillers du CNT, des religieux, des membres de la délégation spéciale de Kagbélen, Kéamou Bogola Haba, a passé des messages sur l’importance de préserver la paix et la cohésion sociale en Guinée, particulièrement dans la commune urbaine de Kagbélen. Cette action inspirée des dégâts et décès enregistrés lors des manifestations intervenues sur l’axe ( Hamdalaye, Bambéto, Sonfonia, Kagbélen), va encourager et renforcer durant trois (3) jours, l’unité des Guinéens. D’où le thème, « les 72 heures à la Cimenterie ».

Au cours de ce rendez-vous d’échange et de partage autour des questions de paix, de l’entente et de cohésion sociale, des réflexions seront portées sur des stratégies à adopter pour éviter des troubles dans cette zone où souvent des jeunes de différents âges sont impliqués dans des manifestations sociopolitiques.
« Nous nous souvenons tous de cette année 2020 qui fut meurtrière, sanglante, triste pour l’ensemble des habitants de l’axe Sonfonia-T8-Kagbélen en particulier et de l’ensemble des Guinéens en général. Des moments qui nous ont donné à tous une prise de conscience collective dont aujourd’hui le Réseau en est l’image. Et, les 72 heures à la Cimenterie est le fruit de cette entente entre toutes les ethnies qui valorisent la richesse culturelle de notre pays. C’est pourquoi il y aura des conférences débats autour de la paix et le développement, les sensibilisations autour de la paix et le vivre-ensemble(…). Nous pensons que ces genres d’actions vont contribuer à stopper la violence dans la zone Cimenterie et environs, en favorisant un climat de paix et de quiétude sociale « , a fait savoir le porte parole du RJPD D, Mamadou Saïdou Kanté.
Placé sous le haut patronage du président du Conseil national de la transition CNT et parrainé par le Ministre de la Jeunesse et des Sports, cet événement  socioculturel doit être selon Kéamou Bogola Haba, un chemin que tout le monde doit emprunter pour aller vers la paix et le vivre-ensemble.
« Nous avons  des grandes nations comme le Nigeria, nous avons des nations aussi plus petites que nous comme le Rwanda. Mais ils sont arrivés à un niveau de plein emploi, mais pourquoi pas nous ? Ça veut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Et dans ce cas, est-ce que nous devons continuer à prier pour qu’il y ait la paix ? Non, parce que c’est le chemin et nous devons suivre ce chemin. Il n’y a pas d’autre chose à dire pendant cette transition, il faut que nous ayons la paix, coûte que coûte la paix, et cela doit arriver à tout le monde. Tous les acteurs doivent comprendre que nous n’avons pas d’autre chemin que de choisir le chemin de la paix », a déclaré le ministre Keamou Bogola Haba, estimant que la prévention des conflits reste le seul moyen pour parvenir à la paix, plutôt que de simplement renforcer les forces de défense et de sécurité, ce qui ne permet pas de réduire les manifestations de rue.
« Au lieu de passer présenter les condoléances à la famille des jeunes qui meurent dans les manifestations, il faut aider plutôt ces familles à faire la prévention. Que les imams prennent leur responsabilité pour dire que je ne veux pas qu’un enfant meure dans mon quartier parce que je ne suis pas un imam qui prie sur le corps de nos jeunes. Hier c’était comme ça dans notre pays. (…) Si donc votre organisation a décidé de choisir la paix, nous voulons que vous partiez dans les quartiers, de famille en famille, pour passer ces messages parce que c’est le chemin », a-t-il invité.
Sâa Robert Koundouno 

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