Le 10 décembre 2024, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah, et la ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Aminata Kaba, ont animé une conférence de presse pour présenter les résultats de la mission conjointe d’évaluation des programmes d’enseignement dans les écoles de santé en Guinée.
Lors de cette rencontre, Mme Aminata Kaba a annoncé que, sur un total de 263 filières évaluées, seulement 156 ont été autorisées à être enseignées pour l’instant. Elle a détaillé les statistiques régionales, indiquant notamment que 58 % des filières ont été autorisées dans la région de Boké, 48 % à Conakry, 100 % dans la région administrative de Faranah, 85 % à Kankan, 51 % à Kindia, 60 % à Labé, 53 % à Mamou et 87 % à Zérékouré.
Dr Diouhé Bah a expliqué la méthodologie appliquée pour cette évaluation. Selon lui, des discussions ont eu lieu avec sa collègue de l’Enseignement technique, et les techniciens des deux ministères ont travaillé ensemble pour fixer des standards et élaborer une méthode de travail commune. Des missions conjointes ont été effectuées au niveau des établissements publics et privés de santé pour vérifier leur conformité aux normes et standards établis.
« Ces réformes concernent aussi bien les écoles privées que publiques. Les établissements qui ne répondent pas aux normes ne sont pas autorisés à ouvrir certaines filières pour la première année, afin qu’ils puissent se mettre à niveau », a déclaré Dr Bah. L’objectif est de garantir que les formations répondent au minimum aux standards sous-régionaux, avec l’ambition de se conformer ensuite aux normes internationales. Il a également souligné l’importance de ces réformes pour réduire la perte de vies humaines dans les centres hospitaliers et communautaires.
Mme Aminata Kaba a précisé que, parmi les 263 filières, certaines écoles ont été autorisées à ouvrir seulement certaines filières en fonction de leur conformité aux critères fixés. Par exemple, une école avec cinq filières pourrait n’en voir que trois autorisées. Les établissements doivent atteindre un score minimum de 60 sur 100 points pour être autorisés, avec l’obligation d’atteindre 80 points dans les trois mois et 100 points l’année suivante pour maintenir l’autorisation.
Les critères d’évaluation ont été classifiés en cinq catégories : très faible, faible, moyen, normal et excellent. Cette classification, selon la ministre, permet d’évaluer de manière équitable tant l’enseignement privé que public. Par exemple, seules trois écoles de santé communautaire seront autorisées à recruter en première année cette année.
Le concours de recrutement dans les écoles de santé pour la première année démarre ce mercredi 11 décembre 2024. Pour les écoles franco-arabes, le démarrage du concours est prévu le vendredi 13 décembre.